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LUNDI 11 JUILLET 2022

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Journal de bord: Bienvenue
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C’est la prise de contact.


Le Bureau des guides arrive dans les locaux de l’association Ricochet à Saint-Chamas pour expliquer aux enfants la situation dans laquelle se trouve Fabrice, ce marin perdu à la recherche de l’étang, et la mission qu’ils ont imaginé confier à un groupe de petit•es aventurier•es.


Après la découverte de la carte Michelin qui en 2015 avait effacé l’étang et le message vidéo de Fabrice sur des mers lointaines, les enfants acceptent de s’embarquer dans l’expédition.


On découvre la grande carte qui nous accompagnera tout au long de l’aventure. Presque vide, elle nous montre un étang qui ressemble à un continent nous disent immédiatement les enfants. Un continent, … ou une ile...


C’est l’inventeur qu’il faudra trouver en premier. L’analyse des indices mis à disposition par Marielle l’archiviste nous donnent l’idée de partir vers un endroit de l’étang qui pourrait figurer la pureté et qu’on pourrait rejoindre… en moto…

C’est Robert et Luciano qui identifient le port des Heures Claires, à Istres.


On file rejoindre les falaises de safre. La plage ressemble en effet au rivage d’une ile éloignée.


Avant de partir à la recherche de l’inventeur motard, on se prend un temps d’exploration. 

Qui habite ici? 

Des moules, des palourdes, des mystérieuses crevettes qui ressemblent à des cloportes (ou l’inverse) mais surtout des drôles de bestioles gélatineuses qui ressemblent beaucoup à des méduses mais - Oh chouette alors- ne piquent pas.

En discutant avec Johanne, la spécialiste de la baignade au sein du Bureau des guides, on apprend que Mnemiopsis leidyi (c’est son petit nom), est une espèce de la famille des cténophores, venue d’Asie dans les eaux de ballastes des cargos. Se nourrissant de manière continue de zooplancton, il profère dans l’étang, notamment quand l’eau se réchauffe. 

On se pose alors plein de questions. A t-il une tête, faut-il l’enlever pour nettoyer l’étang, pourquoi est-il phosphorescent la nuit?


Emmanuelle qui a une grande partie de sa famille dans la pêche nous raconte que c’est plus un problème pour les filets de pêcheurs que pour la baignade.


Alors on a profite et on embrasse à pleins poignées ces « noix de mer » tellement amusantes à attraper !


Et puis au moins ça nous donne une question a poser à l’inventeur, puisqu’il « purifie « les éléments!


Muni•es de réserves de fossiles, on ne sait jamais, on se met en route vers le port des Heures claires. Objectif : observer les motos et espérer que l’une d’elle soit celle du baroudeur. 


Presque au bout on en voit enfin une, au bord de la plage près du club de voile!


On a trouvé, c’est l’inventeur. Maxime est plutôt accueillant et accepte rapidement de nous parler de ses inventions. Il semble bien intéressé par l’avis et les idées des enfants.

Robert et Aïcha nous expliquent comment Maxime veut dépolluer l’étang de ses déchets plastiques. Et ils n’oublient pas que Maxime, c’est un inventeur des arts plastiques!

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MERCREDI 13 JUILLET

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Message à Fabrice

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Aujourd’hui, la magie continue d’opérer, et pas qu’un peu. Les jeunes explorateurs et exploratrices sont de retour, et plus nombreux : Kenza, Dicko et… ont rejoint l’aventure ! Une réponse de Fabrice, perdu au milieu de la mer est arrivée jusqu’à nous ! 


Il nous remercie de s’être embarqués avec lui, de notre aide et surtout, nous donne des indices mystérieux pour la suite… Les rivières dit-il, elles ont leur importance. Mais on ne sait pas bien pourquoi. 


Alors on réfléchit, on observe notre carte plus tout à fait vierge, on regarde une carte IGN et on se demande quelles sont les rivières de l’étang de Berre. Une autre indication plane : la flèche… 


Les yeux et les mains défilent sur la carte et on s’arrête sur l’embouchure de ce qui semble être une rivière, près de Berre l’étang. C’est l’Arc ! 


La piste semble bonne, en revanche, la quête s’annonce difficile… Les seuls personnages qui semblent correspondre à ce lieu sont les Enchanteurs, et leur réputation n’est des plus simples : difficiles à trouver, ils se cachent et se métamorphosent…


Nullement découragés, on se met en route.


Notre traversée en direction de Berre-l’Etang semble pleine de promesses : le paysage nous livre de nombreux indices. De grands mâts bleus nous orientent sur le chemin, et nous proposent de contempler le paysage..


On s’arrête, et avant même de pouvoir expirer, une reine dont la grande couronne se tend vers le ciel, une sorcière, une créature étrange apparaît de l’autre côté de la rive. 


Bleue comme l’eau, elle s’anime avec lenteur. Les enfants crient « C’est vous les enchanteurs ????!!! » « Eh madame la reine, c’est vous ou pas ???? » Pas de réponse. 


Une autre créature sort des fourrés…. Le ballet continue, et pas de réponse. Ils grimpent sur un radeau et s’avancent lentement sur l’eau à notre rencontre ; Aicha recule, peu rassurée, à côté, Bintou leur dit « On n’est pas méchants nous ! »


La reine bleue descend, et elle se met à parler : « on est silencieux pour écouter les murmures de l’eau. Est-ce que vous les entendez ? ». On écoute.


Les enchanteurs parlent avec la rivière, l’aiment et l’habitent, et leurs capacités de métamorphose leur permet de se confondre avec la nature. C’est ce qu’ils vont nous montrer aujourd’hui. 


La magie opère et la métamorphose collective s’amorce.


On commence par une immersion dans les éléments, la tête sous l’eau. Masque sur les yeux, Robert, Bintou, Aicha Dicko et Kenza partent à la recherche de nouveaux coquillages et cailloux, la récolte est fructueuse, palourdes moules et autres coquillages émergent, et cette fois-ci, pas de méduses – Ah euh comment elles s’appellent déjà ?...


L’eau est chaude, puis froide, salée, et douce, c’est l’endroit où l’eau, elle aussi s’hybride.


Hélène et Grégoire, les enchanteurs nous invitent à, comme eux, se cacher dans la nature, tout en y trouvant un abri rassurant : c’est parti pour la construction de cabanes !!


Sécateurs en main, les plus grands coupent des cannes de Provence, les assemblent, pendant que Bobby et Bintou les recouvrent de feuillages. La cabane est réussie !!!


La deuxième étape de la métamorphose commence. Pour se confondre avec les arbres et l’eau, il faut modifier nos corps cette fois-ci. Sous les coups de pinceaux, Robert et Robert deviennent des guerriers.


Transformées par Cassandre et Hélène, Aicha et Bintou deviennent des reines de l’étang de Berre avec leurs couronnes de bois. 


Muni de son appareil photo, Grégoire fige ces instants, tire le portrait de ces nouvelles créatures mystérieuses. 


Maintenant, on en est sûrs, pour que Fabrice retrouve l’étang, il faut que comme nous, il se cache, se transforme et accepte de se fondre dans la nature.

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LUNDI 18 JUILLET

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La matinée fut explosive! La recherche de l’interprète, celle ou celui communique avec les arbres, nous conduit du côté de la forêt. Et LA forêt autour de l’étang c’est la Poudrerie.

Alice, qui est apprentie guide au Bureau des guides, a pendant le week-end trouvé une piste : Une étrange invitation pour rejoindre au parc de la poudrerie une “Explosition”!

Tout ça colle avec la carte confiée par Marielle et Fabrice, on tente notre chance.


Au parc de la Poudrerie on se retrouve avec plein d’autres personnes. Dans la chapelle qui donne encore un peu de fraîcheur, l’interprète se dévoile et nous pose des questions. C’est quoi la différence entre un arbre et une arme? Entre un roseau et un canon? Entre un parc forêt et une usine de guerre?


Camille, elle s’appelle comme ça, nous raconte comment la forêt du parc est née de l’histoire de la guerre, puisqu’ici on fabriquait la poudre à canon. Les arbres qui ont été plantés là avaient pour mission de protéger les hommes des explosions qui pouvaient arriver.


Et c’est arrivé, plusieurs fois, et avec une très grosse explosion qui tua plus de 50 personnes et décapita beaucoup d’arbres en 1936.


Camille propose finalement aux enfants de contribuer à son enquête en partant à la recherche des traces de cette explosion en retrouvant les arbres qui l’ont connu.


On a cherché ainsi ces arbres bizarres qui ont survécu à cet accident et qui à leur façon nous le racontent.


On a commencé par se perdre, puis on a trouvé avec la carte et les photos confiées par l’interprète des platanes qui se sont divisés en plusieurs troncs, des arbres transpercés par des tuyaux mais qui ont fini par vivre et pousser avec, et même un arbre enceinte!


Après le pique nique on est allé découvrir l’”Explosition” préparée par Camille, pleines d’arbres étranges (fabriqués en tubes de chimie par exemple) et avec qui on peut se poser plein de questions. Il y a même un arbre dont les feuilles sont des post it et où on peut écrire des mots pour se rappeler de toute cette enquête et de ses mystères.


Puis avec Alice on a beaucoup mis d’histoires sur la carte, pour ne pas oublier et raconter tout ça à Fabrice, avant d’aller se baigner au lavoir de Saint Chamas qu’on aime tant!

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Message à Fabrice

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MARDI 19 JUILLET

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Sur les conseils de nos précédentes rencontres, nous avons été attentif.ve.s aux murmures. La mer nous a murmuré qu'aujourd'hui toutes les histoires viendraient d'elle.


Ce matin encore, nous consultons nos cartes profils et nous réalisons que la mer apparaît par trois fois sur les cartes. « La Pêcheure », « les Explorateurs » ainsi que « le Philosophe » posent devant elle... Cependant, une carte interpelle particulièrement l'attention des enquêtrices et des enquêteurs. Deux d'entre eux nous disent avoir aperçu hier, près du lavoir de Saint Chamas, un radeau qui ressemble en tout point à celui photographié sur la carte des Explorateurs... Il semble alors que ce soit après lui qu'il faille que nous nous lancions.


Vite ! Il nous faut l'équipement adéquate pour approcher en toute situation cette embarquation. Nous convenons que le canoë semble être un bon moyen d'aborder ce radeau qui rase les flots. Allons à la base nautique de Saint-Chamas, elle pourra surement nous aider à nous en procurer !


Depuis là-bas, nous partons direction le lavoir à deux ou trois sur les canoës. Nous ramons, nous observons au loin et nous espérons en rigolant mais le radeau n'est plus là lorsque nous acostons la rive que la Touloubre gracieusement refroidit. Les enquêtrices et les enquêteurs n'en croient pas leurs yeux. Iels regardent de tous les côtés, cherchent le moindre indice qu'ils auraient pu laisser et puis soudain, un cri s'élève, l'un d'entre nous vient de trouver une bouteille à la mer avec une corde attachée entre les rochers de la digue. Voilà une intrigante découverte que de voir un papier roulé et délicatement emballé dans une bouteille pour communiquer. Les explorateurs semblent avoir voulu créer une connexion entre eux et nous... C'EST UN PARCHEMIN !! C'est bien un lien que les explorateurs nous ont laissé ! Dessus, le dessin d'un chemin et des repères spatiaux. Ils nous invitent à poursuivre la centrale qui éclaire les ampoules pour trouver un lieu qui nous parle de « rivage » et de « beau ».


Certains d'entre nous ont une idée. L'hydroélectricité permet d'allumer les ampoules et la centrale hydroélectrique d'EDF n'est qu'à quelques kilomètres en direction de Berre l'Etang. Cette fois-ci, nous décidons d'utiliser les voitures comme moyen de locomotion. Nous retournons à la base nautique de Saint-Chamas pour monter dans nos véhicules. En route !


Après quelques minutes sur la départementale 56, apparaissent énormes sous nos yeux 3 tuyaux-tunnels qui dévalent la colline vers l'étang. Un panneau indique « centrale hydoélectrique » sur ce méga-complexe en bêton et peu avant, un autre venait juste de faire résonner les mots du parchemin en associant « beau » à « rivage ». « Beaurivage » était inscrit blanc sur bleu. On se gare sur le bord de la route et on voit qu'un passage piétons propose de nous conduire jusqu'au rivage. Nous descendons.


Personne sur la plage mais nous ne sommes pas vraiment seuls. A l'horizon, une petite plateforme avec un long mat vert ne semble pas très loin de nous. Incroyable, jumelles et carte-profils à la main, nous vérifions maintenant que les explorateurs nous avaient bien laissé un indice au lavoir pour les retrouver. Les voilà qui se rapprochent de plus en plus et nous pouvons assurer maintenant qu'ils ressemblent en tout point à la photo ! Ils font des va et viens sur les vagues et l'excitation de ces dernières semble avoir changé l'étang en mer. Le vent souffle ici et garder l'équilibre ne semble pas aisé. Les explorateurs jettent l'ancre. Ils sont là avec une embarcation encore jamais vue appelée Ressentiscaphe. Il est l'heure que nous abordions leur monde ! Toutes et tous se jettent à l'eau pour monter sur la plateforme. Nous rencontrons Dalila et Stéphane aussi connus sous le pseudonyme SAFI ou encore celui des Explorateurs.


Une trappe s'ouvre et donne directement sur la surface de l'eau pour observer ce qu'il se passe à fleur d'eau et sous le ressentiscaphe. Nous sommes sur une plateforme d'observation et d'exploration sensible. Un parterre de moules et d'éponges recouvre le dessous du radeau et une loupe géante permet d'observer tout cet ecosytème. Des drapeaux multicolores symbolisent l'étang de Berre avec sa faune, sa flore et ses rêves et le long mat vert est peint d'un œil, des fois ici .


Après ce temps de rencontre et de découverte nous regagnons tous ensemble le rivage. Dalila et Stéphane nous proposent des jeux sensoriels pour apprécier l'eau de l'étang, ses propriétés et les sensations de nos corps dans l'eau. Quels sont nos points d'appui quand on fait une roulade dans l'eau ? Et quand on fait la planche ? Le goût de sel que l'on a pendant la baignade se situe-t-il sur notre langue et notre bouche partout pareil ? Quel est le nuancier de l'eau aujourd'hui ? Et sa turbidité ? A quel niveau de mon corps ma main disparaît dans l'eau troublée par le sable et les limons? Que trouve-t-on dans l'eau et tout au fond, dans le sable ? Tous ensemble nous répondons à ces questions et nous avons rempli toutes les pages du carnet.


Nous espérons que toutes ces informations serviront de repères à Fabrice pour qu'il trouve les eaux de l'étang de Berre et qu'il puisse bientôt nous rejoindre. Nous avons pu augmenter encore plus la carte de ces ressentis et découvertes à la plage Beaurivage et une vidéo permettra au Bureau des guides de lui faire parvenir au plus vite ces dernières nouvelles. Il nous faut maintenant partir, merci Dalila et Stéphane, la mission est accomplie !!

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Écouter des chansons d'amour sous l'eau

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JEUDI 21 JUILLET

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Pour ne pas pédaler dans le vent !

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Message à Fabrice

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VENDREDI 22 JUILLET

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ON A TROUVÉ FABRICE !

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